12, rue du Grand Logis – 49450 – Villedieu la Blouère
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Auteur/autrice : jbonnin
Sépulture de mamie Jeannette
Ci dessous les textes lus lors de la sépulture.
Texte de Isabelle :
Ma petite Maman,
Tu n’étais pas une maman « classique », celle qui « tricotait sous le cerisier » image qui te faisait rigoler car cela ne te ressemblait pas .
Tu étais avant-gardiste en quelque sorte.
Tu étais celle prête à voyager,et, à l’époque le tourisme n’était guère développé surtout avec toute une smala à bord d’une 403. J’me souviens de ces moments partagés. Le voyage en moi était bien ancré.
Tu étais une des première femme du quartier à avoir le permis de conduire. Tu avais déjà inventé une forme de covoiturage bien avant l’heure : tu emmenais les femmes du quartier à bord de ta petite auto et aussi tu les emmenais voter !
Tu étais aussi celle à vouloir m’inscrire dans une école « mixte » à pédagogie Freinet. Ecole qui a marqué mes plus belles années et orientée mes choix professionnels.
Tu étais aussi celle qui aussi inventait , innovait et le nec plus ultra , fut la télévision sur pivot qui permettait de la regarder côté cuisine et côté salon . Une vraie révolution!
Cette énergie et cette créativité tu la partageais aussi avec ceux qui passaient : cousins, cousines, voisins, voisines. Tu nous faisais camper, visiter , bricoler, goûter tes petits plats . Merveilleux souvenirs d ‘enfance.
Tu étais aussi celle que l’on voyait sur le toit pour réparer quelques tuiles, par-ci par-là, malgré tes hanches de guinguois.
Et tu as même continué quelques petits travaux à la maison de retraite, pas toujours ceux prévus par l’équipe en place!
Même dans ta maladie tu n’étais pas « classique »! Tu as déjoué le Corps Médical, qui a cru, bien des fois, que tu rendais les armes mais c’était sans compter sur ton incroyable énergie à toi!
Et pourtant ce moment tant redouté est arrivé.
Tu m’as transmis de belles valeurs et beaucoup de bonheur.
Pour toi ma petite maman que j’aime
Texte de Marie Paule :
Ma chère maman
J’avais fini par te croire éternelle, tant tu avais le sens de la bataille et d’ardeur à vivre, coûte que coûte !
Du temps où tu étais en bonne santé, tu nous parlais de la mort, et tu ne la craignais pas, tu voulais nous préparer à cette idée je crois,, souvent, tu disais qu’il ne faut pas en avoir peur et qu’il faut bien mourir un jour ; ou bien, si nous te demandions un service pour lequel tu étais d’une redoutable efficacité, du genre « tu ne pourrais pas faire un ourlet à mon pantalon ? », en prenant le pantalon, tu répondais « mais comment ferez vous quand je ne serai plus là ? »
En 2006, nous étions allées nous promener en voiture, dans la plaine du côté des abeilles, et rentrions par la petite route qui arrive juste en face le crematorium ; tu étais déjà malade mais toujours très enthousiaste, et tu m’avais dit joyeusement « quand vous passerez par là et que je serai morte, je vous ferai coucou ! »
Pensez y, dorénavant quand vous passerez par là, en face le crématorium, que ma maman, que Jeanne Bonnin, vous fait un joyeux coucou.
Une autre fois, au téléphone, tu es triste des mauvaises nouvelles de ton frère Yves, qui est à l’hôpital ; mais tu ajoutes avec humour, que gégé et toi même, ça va, que vous allez vers la mort et que vous essayez d’aller très lentement !
Tout au long de ta maladie, tu as fait preuve de trouvailles de langages :
Ainsi un jour tu es allongée sur une couverture dans l’herbe sous le cerisier, à côté de moi et tu t’extasies «Comme on a de la chance de pouvoir dormir sous le dessous des arbres !»
Une autre fois, à propos d’un ami de la famille tu dis :
« j’ai toujours trouvé chez lui une chaleur d’offrir »,
Une année, au cours d’un voyage au Vietnam, j’ai acheté un joli texte calligraphié, choisi au hasard parmi de nombreux, et que je conserve précieusement,
En voici la traduction :
merci à ma mère de m’avoir donné l’amour de la vie
merci à la vie de m’avoir donné l’amour d’une mère.
Texte de Jacques :
Maman
Depuis 5 ans tu étais silencieuse
Toi qui aimais tant parler et communiquer…
Des enfants diraient “morte pour de faux”
Et là, tu es morte pour de vrai.
En emportant avec toi ce mystère :
Durant toutes ces années, qu’entendais tu, que voyais tu, que comprenais tu, de nos discussions lorsque nous te rendions visite, à Aiffres ?
Ce qui est certain, c’est que lorsque nous t’annoncions nos grands moments, joie ou peines, petites et grandes, ton regard si perdu d’ordinaire, s’agitait, et reprenait vie.
Tu n’étais plus celle qui as contribué à mon” grandissement”…
Des moments forts me reviennent parfois, au détour d’une situation :
Tu avais le sens du partage :
Claude et moi qui nous querellions : nous voulions absolument porter une cravate pour aller à l’école.
Oui, pour aller à l’école..
Tu as pris la cravate, ta paire de ciseaux, tu as coupé la cravate en 2 et nous as donné chacun un morceau.
Le sens du partage encore…
Les jours où tu préparais des sandwiches que tu donnais à un SDF qui passait régulièrement devant la maison.
Et que tu abritais parfois.
Tu étais là pour nous…
Faisant mes devoirs d’écolier, attablé sur l’abattant-bureau du meuble à la ste vierge.
A force de tes patients questionnements et relectures je comprenais enfin, grace à toi, ce qui se cachait derrière les mots.
Nous disions en riant que tu étais remontée comme une pendule contre les injustices et les situations ubuesques.
Cela devait venir de tes années au pensionnat, dès l’âge de 6 ans, tu nous as raconté que la vie n’y était pas toujours rose.
Tu as dû par la force des choses forger ton caractère, apprendre à ne rien céder, à lutter.
Cette énergie, cette indépendance d’esprit, nous ont servi et nous ont construit, ainsi que ta légendaire fantaisie et ton éternelle bonne humeur.
Le paradis des couturières vient d’accueillir une formidable maman.
Texte de Christine et Sylvie :
Jeannette
Juste quelques mots d’hommage.
Au delà de la femme dont nous admirions l’énergie, l’ouverture d’esprit, le franc parler,
Au delà de la grand mère qui a accueilli chacun de nos enfants avec chaleur et amour
Nous voulons rendre hommage à notre belle mère.
Si l’on se construit à partir du modèle de sa mère
Nous voulons témoigner que nous avons eu un modèle de belle mère.
Jeannette, une belle mère à la bonne distance
Aucune ingérence, un grand respect de notre vie privée mais toujours disponible…
Merci.
Et si penser aux gens permet de continuer à les faire vivre,
Longtemps, dans nos jardins, grandiront les arbustes,
Fleuriront les fleurs qu’elle nous préparait et offrait.
Merci Jeannette
On ne badine pas avec… L’histoire de Gérard.
Dans le rôle principal : Gégé BONNIN

LA GRELECHERE (Cirières 79)
Tout commença le 6 février 1927 où naissait un joli bébé prénommé Gérard Louis Jacques à la Greléchère.
La Greléchère était une petite borderie de 14 hectares, habitée depuis 1884 par François BLOCHAS et Augustine GRELLIER.
Ils eurent 5 enfants dont Eglantine, la mère du petit Gégé, qui était la 4ème.
En 1910 Eglantine BLOCHAS épousa Ismaël BONNIN
Le couple resta à la Greléchère où Ismaël fut « domestique » pour François Blochas (son beau-père) qui avait besoin de main d’œuvre.
En 1914, Ismaël partit à la guerre déjà père de 2 filles Marie et Hélène.
Durant cette longue absence, Eglantine assuma la ferme aidée par son père François (trop vieux pour être appelé).
Ismaël ne revenait qu’aux permissions.
Pendant la guerre naquirent Dominique en 1917 et Joseph en 1919.
Ismaël fut démobilisé fin 1918.
Après la guerre, l’exploitation devint trop petite pour une fratrie de 7, les parents et les grands-parents maternels.
Les grands-parents BONNIN, agriculteurs eux aussi, vivaient à Villeneuve. Louis est mort en 1815 et Louise en 1911, donc le petit Gégé ne les a pas connus
PONT-CHOUETTE
En 1931, à la St Georges, Ismaël et Eglantine quittèrent La Greléchère pour une ferme plus importante d’environ 40 hectares : Pont-Chouette.
Ils y furent locataires.
La vie y était difficile, la terre peu fertile et la famille subissait les augmentations du propriétaire Mr VERGNAULT et les effets de la crise de 29.
Ils avaient un revenu provenant de la location de la Greléchère à Mr Palard, leur beau-frère.
A la fin du bail, ils cherchèrent une autre location, d’abord à St Sauveur près du bourg « le Tremblay », quand un dissident Mr Picard leur conseilla la ferme des Jars.
Hubert est le seul enfant né à Pont-chouette en 1934.
C’est à Pont-Chouette que s’éteignirent François (1932) et Augustine (en 1933), qui ne s’étaient d’ailleurs jamais remis du départ de la Greléchère.
BRETIGNOLLES
Entre temps notre petit Gégé commença ses études !
Pont-Chouette était à une distance de 4,5 kms de Bressuire, et autant de Saint-Sauveur, trajet que les aînés Bonnin effectuaient chaque jour, à pied, pour aller à l’école de Saint-Sauveur en emportant leurs casse-croûtes!
A 5 ans et demi, Gégé trop petit pour se rendre à l’école à pied, fut envoyé chez le tonton Maximin et la tante Delphine à Brétignolles.
Il fut déposé sans grande explication… « Mes parents partirent en douce…. »
Dès lors il entama sa longue et houleuse scolarité!
L’école se trouvait en face de la maison.
Il eut, pour commencer, un cours de rattrapage grâce à la dévouée Melle MEUNIER.
Gégé déjeunait chaque jour avec son copain Gérard REIGNER, chez le tonton et la tante Delphine.
Les vacances étaient l’occasion de retourner chez ses parents.
Le tonton Maximin était chaleureux ; Gégé sautait allègrement sur ses genoux et l’appelait « mon petit tonton! ».
« J’étais gâté » : la maison était confortable, il y avait de l’électricité ce qui n’était pas le cas des fermes alentours telles Pont-Chouette, la Barbaudière, seuls les bourgs étaient éclairés.
Et même les voisins le gâtaient ; un Noël, Gégé alla mettre son sabot chez l’épicière !
A partir de 8 ans il fut enfant de chœur et obtint son certificat d’étude en 1939 à Cerizay.
LES JARS
Quand les BONNIN arrivèrent aux Jars en 1937r le domaine était séparé en 2 :
40 hectares d’un côté (BONNIN) et 20 de l’autre (PICARD).
Ces 2 foyers coexistèrent quelques années, ce qui ne fut pas sans poser des problèmes et conflits quant au partage des récoltes.
Le régisseur (Mr Dorotte), était un « pourri » (dixit le narrateur), il était « tout-puissant ».
Après son certificat, à 12 ans, Gégé revint aux JARS.
Ces parents étaient ravis (il en est pas sûr !) de retrouver leur petit et surtout 2 bras de plus pour le travail à la ferme.
Ismaël comptait sur son fils pour « toucher les bœufs ».
Cependant le curé de Brétignolles avait supputé les capacités intellectuelles de Gégé et envisageait de l’envoyer au séminaire.
Les parents n’étaient pas du même avis, principalement Ismaël.
Est-ce à la faveur d’Eglantine que Gégé intégra le collège privé de Bressuire en 1939 pendant 2 ans ?
LE PETIT SEMINAIRE DE MONTMORILLON
De 1941 à 1945. Gégé étudia au « petit séminaire » de Montmorillon. Montmorillon était en zone libre (comme Limoges) et à chaque retour en train les collégiens passaient la ligne de démarcation à Fleuré (Lussac les Châteaux), Bressuire étant en zone occupée.
Chaque passage donnait lieu à une observation minutieuse des allemands : là personne ne bronchait, même les têtes brûlées !
Coup d’éclat de 1945: Gégé avide de lecture avait caché un «mauvais livre» dans son armoire: « On ne badine pas avec l’amour » d’Alfred de Musset.
Un tel acte n’étant pas permis il fut « viré » sur-le-champ!
LES JARS : LE RETOUR
A 18 ans, en 1945, le jeune rebelle réintégra la ferme des Jars.
Joseph était alors à la tête de la ferme.
Dominique fait prisonnier jusqu’en 1943, en Allemagne fut libéré avant les autres, comme soutien de famille en tant qu’aîné ;
Il travailla donc à la ferme de 60 ha avec Joseph et Georges.
Dominique se maria en 1946 et racheta la Greléchère.
Georges partit à la ville (Bressuire), vers 1949.
En 1950. Gégé rencontra une jolie fille, Jeannette BERTHELOT, au mariage de Marthe Bonnin, cousine de Gégé et amie de Jeannette.
Ils se marièrent en 1952 et restèrent environ 6 mois au Jars où la vie n’était pas facile et conflictuelle.
Les esprits étaient marqués par le décès de la femme de Joseph, en 1951.
Très vite les jeunes mariés eurent la volonté de partir.
Grâce à tonton Georges ils habitèrent la maison du tonton Segaud (chez lequel Georges avait effectué un séjour pour cause de pleurésie, bien avant).
1953 vit l’arrivée du plus bel enfant du monde : le petit Jacques… et 1 an après le petit Claude! Non moins magnifique, le cadet !
Gégé trouva un emploi dans une fromagerie puis, sur concours, en 1954, entra à la ville de Thouars comme éboueur. Il a bondi derrière la benne jusqu’ en Août 55.
IL se levait très tôt le matin et était libre l’après-midi.
Puis de nouveau sur concours, il intégra EDF (le SIEDS) à Niort.
Pendant quelques mois il logea dans une petite chambre rue Ste Marthe, puis à la cure de Saint-André, avant l’arrivée de la petite famille à Niort.
Et là ce fut la grande et belle aventure route de Coulonges… et la suite vous la connaissez en partie….
Jeannette raconte son enfance…

La Barbaudière ; borderie de 40 hectares en fermage. La famille y habitait depuis ?
« Quand je suis née mes parents étaient à la Barbaudière.
J’étais la cinquième- comme la 3ème avec des problèmes de hanches !
On se faisait engueuler comme du poisson pourri
Ma mère était enceinte d’Yves, moi j’étais dans le plâtre… j’ai passé 3 nuits à Angers ! Je marchais avec mes béquilles je sautais mais j’étais toujours devant !!!!!!!!!!!!!
La béquille … en bas
La polonaise venait de Pologne elle ne parlait pas un mot elle avait un papier autour du cou quand mon père est allé là chercher à la gare.
Je me souviens d’elle j’étais assise à la table.
Son mari était gagé chez Delion
4 ans de guerre plus un an pour grand père
J’étais à la machine à tricoter et j’ai vu arriver Maximilien Revault : il revenait de guerre d’Allemagne où il était prisonnier
Débarquement juin 44
Gegette avait 15 ans à la Barbaudière :
Elle allait prendre des cours de couture à Louvoir, quand les filles ont appris le débarquement, elles couraient dans les rues comme des folles.
A ce moment-là, ils avaient la radio.
Dans la région les Allemands cherchaient à fuir la France, ils voulaient partir au plus vite donc ils prenaient tout chez les gens : les locaux cachaient leur matériel dans les champs Antonin avait 20 ans : il était réquisitionné par les Allemands pour construire des blockhaus Pour empêcher le débarquement. il aurait fui et serait revenu à pied de la Garonne.
Au moment du débarquement on est sortis dans les rues. J’avais la trouille parce que je pensais que les avions nous voyaient, plus de 1000 avions dans le ciel ( ?)
Des masses d’avions qui traversaient la France. Ils étaient seulement de passage.
Quand les allemands occupaient, Antonin et Joseph auraient pu être réquisitionnés, ils se cachaient dans les blés ou maïs.
Au pensionnat
Au départ j’étais pensionnaire à l’école Notre Dame de Bressuire : j’avais peut-être 6 ans. Quand je suis arrivée j’ai vu les autres élèves qui écrivaient, je ne savais pas comment il fallait faire.
Je venais de ma campagne, j’avais été dans le plâtre.
Je me souviens qu’il fallait se laver au lavabo ; il fallait rabattre sa chemise de nuit sur ses épaules mais la mienne tombait par terre devant le lavabo.
On dormait dans des chambres communes (dortoirs) ; nous étions une trentaine et des bonnes sœurs nous surveillaient.
Dans le fond du dortoir il y avait le lit de la surveillante derrière un rideau.
Il y avait deux classes : L’asile pour les plus petits et l’autre « les filles de la ville »
Je suis restée 3 ans.
Ma mère venait me voir tous les jeudis, elle venait au marché vendre ses poulets.
Yves était aussi à l’asile ; il mettait des coups de pied dans la porte.
Ça me faisait pleurer de le voir avec des papiers collés dans le dos ou quand il était puni au cachot. Je me souviens de ce bruit !
Les vacances je rentrais à la Barbaudière ; il n’y avait pas de place dans le lit alors je couchais en travers. Etant habituée à un certain standing et des habitudes de propreté, ça me faisait pleurer de voir ma petite sœur Odile avec la morve au nez.
Mes parents allaient à la foire en charrette (en voiture basse sans couverture)
Parfois le jeudi, les maîtresses nous sortaient en promenade au plan d’eau et nous croisions mes parents. J’avais honte surtout quand la sœur commandait « Jeanne Berthelot, allez dire bonjour à vos parents ! »
Surtout que la plupart des filles étaient d’origine noble notamment la fille Macoin dont le père était député des Deux Sèvres.
On m’avait attaché les cahiers dans le dos parce qu’ils étaient sales ; je ne voulais pas sortir de la classe car j’avais honte.
Certaines me tiraient pour me faire sortir d’autres me retenaient.
Andrée Girault Billy s’était collée à elle pour rentrer en classe afin de cacher les cahiers du regard des autres !
Je ne me souviens pas si Madeleine était avec moi.
J’ai arrêté l’école et je suis restée à la ferme.
Ma sœur Madeleine servait dans le resto pour les paysans le jour de marché.
J’aidais quelquefois.
J’ai aussi travaillé pour Mme Rejounier (vendeuse de tissu) elle avait un enfant de 4, 5 ans et je le gardais.
Du balcon je voyais le marché.
Le reste du temps j’aidais à la ferme et les fermes alentours : on ramassait les épiaux, le blé.
On allait à Breuil Chaussée à la messe, prétexte pour rejoindre les filles dont Marthe Bonnin car je n’étais pas très pieuse !!!!!!!!!
Les enfants de la Barbaudière étaient souvent sollicités pour les travaux des champs car nous étions nombreux. Pour un battage environ une trentaine.
Le propriétaire de la Barbaudière était Mr Deseivre avec lequel il y avait une très bonne entente. C’était notre voisin.
Mais un jour il voulut racheter la Barbaudière ; et donc il a fallu trouver une autre ferme en fermage, c’était difficile en Deux-Sèvres. Il fallait se « dépayser ».
Grand Père travaillait avec ses fils il avait déjà 65 ans.
Dans la Vienne le fermage était plus courant ; ils trouvèrent La Fombrette
Pendant 6 mois grand -père travailla à la Barbaudière tandis que Antonin et Joseph étaient à la Fombrette.
Yves commença une formation de plâtrier.
Michel travaillait chez Fuseau comme jardinier.
Grand-père et Grand-mère ne se lamentaient pas, ils résistaient aux coups durs.
Nous étions dans la petite maison : je revois Grand-père arrivant nous annoncer la mort de tonton Paul.
Grand-Père, à l’époque, faisait la navette entre la Barbaudière et la Fombrette, il prenait le train à Bressuire, couchait à Niort et prenait le bus pour la Vienne.
C’est le propriétaire de la Fombrette qui lui apprit la mauvaise nouvelle !
Petite fille : elle avait très très mal au genou et grand- mère avait attelé la jument pour aller chez le docteur à Bressuire ; mais la jument, qui s’appelait « Soumise », avait mangé quelque chose de pas correct en cours de route, et garée devant chez le docteur, la jument a ses jambes qui lâchent et tout qui tombe, et la Jeannette avec !
Alors la mère a appelé Camille Fuzeau, qui a ramené Jeannette sur sa mobylette.